États-Unis, 1927. Mickey Mouse termine l’écriture de son nouveau scénario : les prochaines aventures de Dog the Dog, la coqueluche d’Hollywood ! Mais lorsqu’il se rend chez Big Boss, son producteur, celui-ci lui demande de réfléchir à quelque chose de plus tragique. Comment faire ? Mickey n’a encore jamais écrit d’histoire triste… Alors qu’il étudie cette épineuse question sur le train du retour, sa voisine de siège s’endort sur son épaule. Les lumières ne fonctionnant plus, il fait nuit noire dans le wagon, si bien que Mickey n’a aucune idée de qui peut être cette inconnue qui fredonne un air de musique dans son sommeil. Une délicieuse et mystérieuse mélodie qui ne va pas le quitter durant toute la réécriture de son scénario.Dans une histoire douce et tendre comme un bon gruyère, Cosey imagine la rencontre entre Mickey et Minnie. Il livre une partition sans faute où l’on a plaisir à retrouver sous son trait minimaliste et délicat les personnages emblématiques du monde de Mickey, comme Dingo, Pluto, le commissaire Finot ou Horace et Clarabelle.
Critique : Dans un album à l’ancienne, reliure dos toilé, couverture cartonnée, beau papier raisonnablement épais, planches à trois bandes et belles couleurs pleines, Cosey propose un Mickey de 1927 dont le métier est de scénariser des dessins animés animaliers dans lesquels joue « Dog The Dog ». Le patron du Morning Star, à qui Mickey souhaite vendre ses scénarios, recommande à Mickey de potasser Shakespeare avant de revenir le voir. Dingo, le copain bouquiniste de Mickey a mis la main sur le manuscrit d’un inédit du grand Will ! Mais, une substitution va avoir lieu entre l’enveloppe qui contient cet ouvrage et celle dans laquelle Mickey avait rangé son scénario. Et Mickey va se voir délesté, lors d’un voyage en train, de l’enveloppe dans laquelle se trouve le précieux inédit.
L’histoire de type rocambolesque de la rencontre entre Mickey et Minnie telle qu’imaginée par Cosey est d’une lecture agréable. Même s’il associe un Dingo plus tardif à un Mickey en culotte rouge à gros boutons dorés des débuts, le dessinateur s’applique à restituer de manière fidèle au plan graphique, mais légèrement décalée tout en restant classique, l’univers défini par Walt Disney et ses collaborateurs.
Note 9,5/10
- Album: 64 pages
- Editeur : GLENAT (2 mars 2016)