La fée, la pie et le printemps (24 août 2017) de Elisabeth Ebory

En Angleterre, les légendes ont été mises sous clé depuis longtemps. La fée Rêvage complote pour détruire cette prison et retrouver son pouvoir sur l’humanité. Elle a même glissé un changeling dans le berceau de la reine…

Chronique : ans l’Angleterre victorienne, Philomène mène une vie de voleuse compulsive.
Elle a déjà accumulé quelques trésors, dont une monture de cauchemar, un chaudron d’or, des encres magiques… Philomène ne vole que les fées, car les fées se volent entre elles, c’est une tradition. Philomène a déjà été maudite en long en large et en travers, ça aussi c’est une tradition. Mais jusqu’ici, elle s’en moque.
En fait, sa route vient de croiser celle d’un assassin repenti, d’un cuisinier lamentable et d’une demoiselle . Une fée se cache manifestement parmi eux et surtout, ils semblent détenteurs du secret le plus précieux du royaume… Philomène se lèche les babines, sans se douter que les malédictions qui lui ont été jetées pourraient un jour la rattraper…
La fée, la pie et le printemps est un petit bijou, c’est normal, ça va très bien avec les pies. C’est aussi un roman de paradoxes : d’une légèreté désespérée, merveilleux et sombre à la fois, féerique et pourtant très humain, une très belle histoire, haletante, qui trouve pourtant le temps de cheminer dans la campagne victorienne…L ‘intrigue est intéressante, l’alliance de circonstance qui se forment entre les personnages est bien menée et on se prend à arriver un peu trop vite à la fin de cet ouvrage. On se prend également rapidement d’affection pour ces personnages disparates. D’autre part, chose appréciable, l’autodérision est au rendez-vous ; ce qui manque parfois cruellement dans le genre… Pas de héros hiératique, pas de soliloque sur la sempiternelle défense de la liberté. Ebory n’a pas héroisé à l’excès ses personnages, on est devant des caractères très prosaïquement humain.
La Fée, la pie et le printemps est un roman qui se lit rapidement, tout en fraîcheur et aux rebondissements constants. C’est une sympathique et divertissante lecture qui s’attaque à un classique de l’imaginaire : la Féerie et ses liens avec le monde des mortels.

Note : 9,5/10

 

  • Broché: 400 pages
  • Editeur : ACTUSF (24 août 2017)
  • Collection : Bad Wolf

51NuwCrpeiL._SX348_BO1,204,203,200_.jpg

 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s